Figure stratosphérique du cinéma français, Isabelle Adjani est-elle l'incarnation d'une diva telle qu'on la perçoit parfois ? Le regard inquisiteur du public et des médias sur sa vie privée a alimenté une myriade de rumeurs, souvent graves, qui ont persisté durant toute sa carrière. C'est avec une pointe d'émotion qu'elle a choisi de s'exprimer le jeudi 12 octobre dernier auprès de l'illustre média, Paris Match, sur une allégation qui l'a profondément émue. Aurait-elle menti sur son lieu de résidence, réellement au Portugal ? Consternée, elle décide d'écraser la rumeur…
Émanant une sérénité feinte, cette femme réservée, voire mystérieuse, a cependant vécu sous le feu des projecteurs. Isabelle Adjani, dont le rideau est monté au début des années 1970, fait partie de ce cercle restreint d'actrices invoquées par le public. Un public sans pitié, il faut dire, qui s'est complu à lui attribuer divers problèmes de santé, notamment durant les décennies fastes des années 80 et 90, où elle se retrouvait systématiquement en proie à des rumeurs aussi affligeantes que des supposés passages incessants à l'hôpital.
Aujourd'hui, la curiosité a dérivé de sa santé et tourne autour de son patrimoine. Cible d'une investigation pour fraude fiscale, l'actrice est soupçonnée d'avoir dissimulé un cadeau monétaire, à hauteur de 2 millions d'euros, sous l'apparence d'un prêt, et de s'être adonnée à une résidence fiscale fictive hors du Portugal. Isabelle Adjani, bien qu'elle réfute ces accusations, est troublée par cette dernière allégation qui semble la toucher particulièrement. Pour faire cesser ces supputations, elle a choisi de se confier à nos confrères de Paris Match.
« Effectivement, je mène une vie humble en résidant dans un modeste immeuble. Je regrette du fond du cœur de ne pas pouvoir vous brosser le tableau pittoresque d'un manoir imposant agrémenté d'un spa, mais j'habite un simple appartement que j'ai transformé en espace loft pour contenir l'essentiel de mes biens personnels » a-t-elle déclaré, précisant qu'elle réside dans la petite bourgade de Carcavelos à une petite distance de Lisbonne.
Le paradoxe de la ruine…
Ce rappel à la réalité, franc et massue, n'enlève rien au bonheur solaire éprouvé par Isabelle Adjani sous le climat portugais. Récemment, elle a travaillé sur plusieurs téléfilms, y compris des alliances créatives avec Josée Dayan. Et lorsqu'elle traverse les frontières pour se rendre en France, elle déploie « la connaissance des chambre d'hôtes, n'est-ce pas? Ou alors recours à l'hôtel lorsqu'il s'agit d'un déplacement professionnel dont les frais sont assumés par une production, tout comme pour n'importe quel artiste« .
« Comment pourrait-on me qualifier de ruinée alors que je n'ai jamais eu l'allure d'un portefeuille bien garni?« , assène une Adjani piquante, consciente d'avoir « amassé plus que la moyenne« , mais regrettant d'avoir « donné et gaspillé davantage que cette même moyenne« . En paix, non loin de Lisbonne, elle semble délester de cette « spirale infernale« , selon les mots ajustés de son avocat, et jouit pleinement de sa carrière, de l'amour de ses deux fils, Barnabé et Gabriel-Kane… et savoure sa nouvelle vie sereine.